L'ORIGINE COMMUNE DES RELIGIONS - JOB
1 Octobre 2019 , Rédigé par CODEF246 Publié dans #MYTHES ET RELIGION VIDEOS
Il est intéressant de remarquer que le culte de Sara se retrouve aux Stes-Maries-de-la-mer où se réunissent chaque année des gitants dont on sait qu'ils sont originaires de l'Inde.
Voici un autre texte cité par ce missionnaire qui montre incontestablement l'origine du célèbre poème de Job :
- L’HISTOIRE D’ARICHANDIREN ET DE JOB
C’est un roi de l’Inde, fort ancien, et qui, au nom et à quelques circonstances près, est, à le bien prendre, le Job de l’Ecriture.
« Les dieux se réunirent un jour dans leur Chorcam, ou, si nous l’aimons mieux, dans le paradis des délices.
Devendiren, le dieu de la gloire, présidait à cette illustre assemblée : il s’y trouva une foule de dieux et de déesses ; les plus fameux pénitents y eurent aussi leur place, et surtout les sept principaux anachorètes.
Après quelques discours indifférents, on proposa cette question :
Si parmi les hommes, il se trouve un prince sans défaut ?
Presque tous soutinrent qu’il n’y en avait pas un seul qui ne fût sujet à de grands vices, et Vichouva-Moutren se mit à la tête de ce parti ; mais le célèbre Vachichten prit un sentiment contraire, et soutint fortement que le roi Arichandiren, son disciple, était un prince parfait.
Vichouva-Moutren, qui, du génie impérieux dont il est, n’aime pas à se voir contredit, se mit en grande colère, et assura les dieux qu’il saurait bien leur faire connaître les défauts de ce prétendu prince parfait, si on voulait le lui abandonner.
Le défi fut accepté par Vachichten, et l’on convint que celui des deux qui aurait le dessous céderait à l’autre tous les mérites qu’il avait pu acquérir par une longue pénitence.
Le pauvre roi Arichandiren fut la victime de cette dispute. Vichouva-Moutren le mit à toutes sortes d’épreuves : il le réduisit à la plus extrême pauvreté ; il le dépouilla de son royaume ; il fit périr le seul fils qu’il eût ; il lui enleva sa femme Chandirandi.
Malgré tant de disgrâces, le prince se soutint toujours dans la pratique de la vertu avec une égalité d’âme dont n’auraient pas été capables les dieux mêmes qui l’éprouvaient avec si peu de ménagements : aussi l’en récompensèrent-ils avec la plus grande magnificence.
Les dieux l’embrassèrent l’un après l’autres ; il n’y eut pas jusqu’aux déesses qui lui firent leurs compliments. On lui rendit sa femme et on ressuscita son fils. Ainsi Vichouva-Moutren, céda, suivant la convention, tous ses mérites à Vachichten, qui en fit présent au roi Arichandiren ; et le vaincu alla, fort à regret, recommencer une longue pénitence pour faire, s’il y avait moyen, bonne provision de nouveaux mérites. »