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LES VERTUS THERAPEUTIQUES DES CONTES DE FEES 5 - LE MAL - LA MORT - LA RENAISSANCE

28 Septembre 2012 , Rédigé par CODEF246 Publié dans #CONTES DE FEES

  LE MAL DANS LES CONTES DE FEES

 

 

Ce n’est pas quelque chose de mauvais qu’on ne comprend pas mais il contribue aussi à l’édification.

 

Notre liberté est illusoire. Chacun se trouve subordonné à son milieu comme la pensée aux mots. Ce n’est pas la route qui importe mais la manière d’y marcher. La vie impose ce que nous n’acceptons pas volontiers.

 

 Si dans les contes, les aînés sont malheureux au fond de leur égarement, c’est parce qu’ils sont conscients de leur condition, d’un vide qu’aucun objet ne saurait combler. La défaillance est inscrite dans les limites mêmes de l’excitation nerveuse qui, ajoutée à l’épuisement total des jouissances, coincent le pécheur dans une impasse de plus en plus restrictive.

 

 Les possibilités du plaisir diminuent dans la mesure où l’on quitte les niveaux communs de jouissance pour en expérimenter les moyens extrêmes : ceux qui ont le courage d’exploiter au maximum leur recherche de volupté finissent par en épuiser les formes habituelles et voient s’amoindrir l’étendue de leurs stimulations. L’agriculteur qui voit le dépérissement de ses cultures par excès de traitements chimique et se trouvant obligé d’ajouter chaque année davantage d’engrais pour obtenir des cultures décroissantes adoptera finalement la méthode biologique de compostage. Il en est de même de l’hédoniste qui  contraint d’aiguiser de plus en plus les instruments de sa sensualité pour éprouver un bonheur moindre reviendra finalement à une vie plus équilibrée. C’est peut-être la voie du pécheur qui, parce que le plaisir ne lui suffit plus, aboutit au détachement et à la sainteté.

 

Si la chute des flocons de neige tombant par milliers n’a pas de sens, on peut affirmer que la déchéance d’un homme est riche de significations. L’eau a beau descendre, elle n’en sera pas moins aspirée par le ciel.

 

Par la chute, l’impénitent perd au moins l’arsenal de ses idéaux et se précipite dans le réel. Empêtré dans la boue, il apprend la simplicité. C’est une voie initiatique à l’envers agencée par le truchement du mal.

 

Lorsque Adam mange la pomme il est alors livré au monde matériel qui éclipse son innocence première, inconsciente et extra sensorielle, le temps de la retrouver consciemment à travers le devenir, de reconquérir l’unité après l’éparpillement.

 

Toute l’histoire humaine n’est qu’une crise de rage entre ces 2 états. Le héros des contes apprivoise les forces ténébreuses et les utilise pour accomplir sa tâche et parvient plus vite au terme de sa quête que les aînés. Même le mensonge devient ami dans la poursuite de la vérité car tout est grâce.

 

Les contes, outrepassant les lois temporelles et spatiales relativisent le mal, le ramènent à ses confins, le présentent comme un prétexte au triomphe du bien comme l’ombre d’une absence.

 

La nette distinction du bien et du mal, obtenue par la projection mentale, aide l’enfant tout d’abord à se diriger dans un monde duel,à distinguer les choses entre elles, à voir le bien dans sa maman et le mal dans le feu qui brûle, à discerner l’essentiel du secondaire, le vrai du faux. Cela constitue le premier enseignement spirituel de l’enfant et lui permettra plus tard de détecter la fausseté dans le monde et ses causes lui-même. Ainsi, pourra-t-il comprendre le deuxième sens implicite des contes de fées : la relativisation du mal nuancé par sa cohabitation avec le bien.

 

 

 

 

LA MORT – LA RENAISSANCE

 
 

 

Le Petit Chaperon Rouge et sa grand-mère « renaissent ».

 

La renaissance permet d’accéder à un stade supérieur.

 

Ce qui « meurt » chez le petit Chaperon Rouge, c’est la petite fille qui s’est laissé tenter par le Loup et c’est une personne tout à fait différente qui revient à la vie. C’est quelqu’un qui vient de l’extérieur qui les sauve.

 

Les adultes prennent les contes de fées à la lettre alors qu’ils devraient être considérés comme l’expression symbolique des expériences les plus importantes de la vie :

 

-         l’abandon de la maison familiale,

-         la création de sa propre famille.

 

C’est au cours de ces deux périodes de notre vie que nous sommes le plus exposés à la désintégration car il faut renoncer à un ancien genre de vie pour en réaliser un nouveau.

 

 

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LES VERTUS THERAPEUTIQUES DES CONTES DE FEES 4 (Suite)

27 Septembre 2012 , Rédigé par CODEF246 Publié dans #CONTES DE FEES

LES SIGNES

 

Les élémentaux fournissent aux humains les signes précurseurs des dangers, les avertissent qu’ils s’engagent sur une mauvaise route ou vont commettre une erreur quelconque.

 

Grâce à ces indices, des bateaux en péril sont sauvés par une sirène, un oiseau indique à un âne le bon chemin.

 

Cependant, le langage des signes est ardu à déchiffrer car on se demande toujours :

 

« Ce signe me propose-t-il d’abandonner mon projet ou est-il une épreuve pour tester ma détermination ? »

 

Ces 2 possibilités existent. Les signes ne s’imposent pas mais suggèrent, nous laissent à notre jugement et à notre intuition.

 

Les signes sont le seul aspect visible des élémentaux :

 

-         la pneumonie et les rhumes augmentent l’eau,

-         l’élément terre est impliqué dans des maladies comme le cancer, le diabète, la gangrène, les tumeurs, les rhumatismes, les déformations…

-         certaines affections pulmonaires et digestives (l’asthme, le dyspepsie) modifient la distribution de l’air,

-         les inflammations raniment le feu.

 

Chacune de ces perturbations peut donner accès au plan élémental correspondant.

 

Cependant, je ne suis pas tout à fait d’accord avec cette théorie.

 

Il me semble que c’est parce que l’homme néglige l’un de ces éléments que l’élément contraire va s’interposer et se manifester. Si l’homme est attiré par l’élément Air, c’est l’élément Terre qui va réagir. Si au contraire, il est régi par l’élément Feu, alors ce sera l’élément Eau qui interviendra.

 

 

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LES VERTUS THERAPEUTIQUES DES CONTES DE FEES 4 (Suite)

26 Septembre 2012 , Rédigé par CODEF246 Publié dans #CONTES DE FEES

Bien que les entités de la nature créent des ennuis et fassent obstacle aux dévoyés, elles leur suggèrent aussi le travail à effectuer sur eux pour se transformer et se préparer à la quête du Soi. Le facteur même avec lequel les élémentaux « punissent » le fautif  lui offre le moyen de se corriger, à condition de faire preuve de volonté.

 

1° L’eau, les bains, les compresses éliminent le mauvais fluide énergétique et stimulent la vitalité positive.

 

Pour apprivoiser cet élément, le héros doit traverser à la nage une rivière dangereuse, calmer une tempête, transformer l’eau en élixir, descendre dans un lac avec une ondine…

 

2° Les difficultés dérivant de l’élément Terre comme l’inertie, le matérialisme, la dégradation corporelle, la maladie, peuvent être éliminées grâce à une utilisation sage du même élément dans le travail, le jardinage, l’art, l’alimentation, etc…

 

Dans les contes, quelqu’un est obligé de travailler la terre longuement et humblement ou de ne jamais manger à sa faim ou encore de soulever et de déplacer une grosse pierre. Gravir une montagne, tailler une porte dans la roche ont un sens similaire.

 

L’homme qui lutte pour surmonter la résistance de la matière développe des forces morales qui spiritualisent son corps et les substances qu’il manipule.

 

3° Les problèmes liés à l’élément Air incitent l’homme à le maîtriser par exemple en respirant consciemment et lentement en toute circonstance.

 

Dans les contes, le héros doit voler, arrêter le souffle du vent, retenir son haleine pour ne pas être entendu. Le contrôle de la respiration favorise la maîtrise des émotions et des pensées. Ainsi, l’effet du boomerang est double, contre et pour l’homme.

 

4° Les périls liés aux esprits du feu offrent à l’homme l’occasion de maîtriser cet élément en le prenant comme objet de méditation.

 

Dans les contes, le héros doit souvent affronter l’épreuve du feu, passer à travers un mur de flammes.

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LES VERTUS THERAPEUTIQUES DES CONTES DE FEES 4 (Suite)

25 Septembre 2012 , Rédigé par CODEF246 Publié dans #CONTES DE FEES

L’AIR

 

Cet élément intervient lorsque l’homme pèche par son astralité : désirs pervers, pensées confuses et négatives, hyper-excitabilité, émotions dévastatrices, etc… Il agit défavorablement sur les esprits de l’air.

 

Les elfes et les sylphes vont se venger du pécheur en érigeant un mur de vent pour l’empêcher d’avancer ou en créant un tourbillon qui l’enlèvera ou en provoquant un ouragan qui détruira sa maison et ses bêtes.

 

Ce genre d’événements dans les contes indique que les catastrophes dus au vent prennent racine dans le psychisme négatif des humains. Les elfes et les sylphes sont bénéfiques ou maléfiques selon notre attitude ou nos agissements. Ils s’efforcent de nous montrer qu’il est futile de se plaindre du vent si nous ne révisons pas notre « vent » intérieur.

 

Les élémentaux de l’air tentent de nous inculquer la nécessité de maîtriser nos pensées, notre jalousie… sous peine de tomber, victimes d’une sorcière ou d’un dragon. Ils essaient de soulever en nous la question suivante :

 

« L’homme aurait-il pu polluer l’air s’il n’avait pas d’abord vicié son propre espace mental ? »

 

 

LE FEU

 

 

Cet élément intervient lorsque l’homme abuse de son égo en faisant le mal froidement et délibérément par orgueil, volonté de puissance, mensonge, vengeance ou violence.

 

On voit les entités du feu : les salamandres et autres dresser une barrière de flammes devant l’orgueilleux, brûler le méchant, calciner la langue du menteur, incendier les biens du vengeur et rendre fou ou malade les violents. Le vilain magicien est incinéré dans le fourneau qu’il réservait à d’autres et la maison maudite, lieu de magie et de perdition, disparaît dans l’incendie.

 

Ces événements signalent que les cataclysmes dus au feu naissent des fautes de l’égo.

 

On peut dire que ce genre d’erreur caractérise l’époque moderne : le mal prémédité, le mensonge, la vanité, la soif de pouvoir, la violence. La terre est menacée de destruction par le feu des explosions atomiques et des accidents nucléaires.

 

Les esprits du feu dans les contes de fées nous exhortent à dépasser notre égo par la méditation, le dévouement et l’acte désintéressé faute de quoi nous tomberons, comme le méchant sorcier, dans les griffes du démon qui nous cuira dans un chaudron. Jamais alors la princesse ne nous accordera son baiser et son amour.

 

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LES VERTUS THERAPEUTIQUES DES CONTES DE FEES 4 (Suite)

24 Septembre 2012 , Rédigé par CODEF246 Publié dans #CONTES DE FEES

Quel est votre élément prédominant ?

 

 

L’EAU

 

 

 

Elle intervient lorsque le sujet est paresseux, indifférent, défaitiste ou utilise de façon négative son fluide énergétique et transmet des ondes négatives. Dans les contes, on voit des sirènes qui font couler un bateau, des ondines qui emprisonnent quelqu’un. Ces entités font obstacle au voyageur, porteur de mauvaises vibrations magnétiques, inondent sa demeure ou cachent le trésor qu’il recherchait.

 

Le déluge de l’Ancien Testament, la catastrophe de l’Atlantide sont les conséquences des courants énergétiques corrompus par les humains.

 

Les cours d’eau souterrains acheminent des ondes positives ou négatives selon les endroits et montent dans les maisons où elles affectent l’homme, les animaux et les plantes.

Les sirènes et les ondines proposent aux humains de purifier leur énergie afin de ne pas être engloutis sous les eaux, avalées par un monstre marin ou rendus fous par un amour impossible pour une nymphe irrésistible.

 

LA TERRE

 

Elle représente les choses matérielles. C’est celui qui, dans les contes, abuse de son corps physique et ne vit que pour les choses matérielles : l’avare,  l’homme superficiel, brutal ou cruel qui établit un rapport négatif avec les esprits de la terre.

 

Les gnomes, les fées et les nains vont intervenir et vont alors lui jouer des mauvais tours en utilisant l’élément Terre. Ils enfermeront le sujet dans une roche où il venait voler un trésor ou ils le feront tomber dans un trou qui se remplira ensuite de cailloux ou ils provoqueront un éboulement de terrain pour l’enlever et détruire ses biens.

 

D’après ces récits, les catastrophes tels les tremblements de terre et les glissements de continents proviennent de notre attitude exclusivement matérialiste et malsaine envers la vie.

 

La réaction des gnomes et des nains enseigne que notre mauvais usage de la nature prolonge celui que nous imposons à notre prochain. Les fées et les gnomes suggèrent aux hommes la modération salutaire de leur consommation de biens matériels. Ainsi échapperaient-ils à l’ogre, aux forces noires, aux cataclysmes et deviendraient-ils capables de se mettre en quête de la princesse, du bonheur.

 

Miser entièrement sur le corps pour être heureux, c’est se vouer au malheur, se dégrader soi-même autant que la terre.

 

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LES VERTUS THERAPEUTIQUES DES CONTES DE FEES 4 - LES ELEMENTAUX

21 Septembre 2012 , Rédigé par CODEF246 Publié dans #CONTES DE FEES

III - LES ELEMENTAUX ET LEUR ROLE CURATIF

 

Avec


FRANCE CULTURE - AYURVEDA du 4.9.12


 

et Dennis Boyes

 

 

 

En Inde, l’individu mentalement perturbé est invité à méditer sur un conte de fées qui doit l’aider à surmonter des problèmes psychologiques.

 

Dans la médecine ayurvédique, on sait que le corps et la psyché sont composés de 5 éléments.

 

Il s’agit de :

           

-         l’eau,

-         la terre,

-         l’air,

-         le feu

-          et un cinquième : l’éther : Dans la médecine ayurvédique, c’est l’énergie la plus subtile, celle de la terre est la plus solide.

 

 

Notre corps et notre psyché sont composés de ces divers éléments à des degrés divers. Tout est interdépendant. Notre corps dépend de notre psyché. Chaque fois qu’il y a mal-être qui se développera plus tard en maladie, c’est toujours un déséquilibre. Nos rêves, nos souhaits, notre alimentation, notre mode de vie, notre état d’esprit, nos analyses sanguines nous aident à détecter les causes de ce déséquilibre.

 

De même, les pulsations du pouls permettent de savoir quelle est la nature profonde de la personne. Quand on entend au bout des doigts une pulsation qui pourrait rappeler une grenouille qui saute, on peut penser qu’il s’agit d’une personne chez qui prédomine l’élément feu. Si les pulsations sont calmes, paisibles comme un cygne qui glisse sur un lac, il s’agit d’une personne où l’élément terre prédomine.

 

Or, les contes montrent aussi l’importance de ces éléments et de la nature. Le héros, abandonné dans la forêt est toujours aidé, au cours de son voyage par les arbres, les animaux, al nature.

 

Le rôle des esprits de la nature dans les contes de fées est de signaler aux humains que leur manière d’être, de penser et d’agir « percute » directement les événements terrestres et les structures sociales. Grâce à un effet de boomerang, les élémentaux renvoient à l’homme, sous l’aspect d’obstacles, de récompenses ou d’autres signes, le reflet de sa propre résonance intérieure. Ils essaient de montrer l’importance de notre responsabilité et de notre participation. L’état mental détermine nos actes.

 

Puisque l’homme abuse de la terre, de l’eau, de l’air et du feu, les élémentaux qui régissent ces domaines réagissent spontanément aux désordres en vue de rétablir l’harmonie mais lorsque l’abus dépasse les limites, les éléments se déchaînent et deviennent destructeurs. Nous polluons les éléments ; les éléments nous polluent : effet de boomerang.


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LES VERTUS THERATPEUTIQUES DES CONTES DE FEES 3 (suite)

20 Septembre 2012 , Rédigé par CODEF246 Publié dans #CONTES DE FEES

Tous les enfants peuvent s’identifier à l’un ou l’autre des personnages des contes et trouver une solution à leurs problèmes.

 

-  Le Géant malhabile sera utile à l’enfant maladroit ou destructeur : le danger pour l’enfant est de devenir trop matérialiste car la réflexion, la fantaisie et la sensibilité lui font défaut. Il faut l’amener de la matière vers l’esprit.

 

-         Simplet à l’enfant rêveur et paresseux : il faut stimuler l’enfant, satisfaire sa tendance à rêver tout en ajoutant un élément qui l’aidera à s’engager quelque part.

 

-         La Princesse endormie à l’enfant introverti : il y puise la force de surmonter son dégoût des relations humaines (la grenouille pour la princesse).

 

-         Le Roi à l’enfant intellectuel : l’enfant comprend que c’est l’amour éprouvé par le Prince qui guérit la sclérose intellectuelle du Roi, que les mots et les idées ne sont pas supérieurs à la vie, au sentiment et à l’action et que seule l’expérience du réel peut éviter la mort de l’âme.

 

-          La marâtre ou la sorcière à l’enfant méchant. On s’aperçoit plus aisément de la laideur de l’envie et de la méchanceté lorsqu’on l’observe chez autrui. Cela renvoie l’enfant à lui-même et soulève un sentiment de répulsion envers la cruauté, ce qui fait naître le désir de se transformer. La disparition de la marâtre, à la fin du conte, montre à l’enfant que le bonheur ne vient que si les tendances négatives sont éliminées.

 

-         Les enfants abandonnées à l’enfant anxieux : c’est l’occasion pour l’enfant de laisser émerger son anxiété et d’en être conscient, de la vivre jusqu’au bout et de s’en débarrasser, de regarder droit dans l’ombre pour voir qu’aucune sorcière ne s’y cache. Il deviendra capable de dévoiler l’amour qui était bloqué derrière son anxiété. Le mal se détruit et s’élimine. L’enfant est persuadé qu’il vaincra sa peur. Le conte stimule le courage et la confiance du jeune anxieux.

 

-         Cendrillon et la maltraitance à l’enfant triste : l’enfant adore les histoires tristes qui l’incitent à surmonter son état. Il faut insister sur les larmes pour stimuler son intérêt, sa compassion et son courage. Lorsqu’elle s’éprend du prince, l’enfant est réconforté et confirmé dans la démarche qui l’amènera aussi à une forme de réussite et de joie.

 

-         Le Petit Poucet, le Chat Botté à l’enfant rusé : ces contes montrent comment manier son intelligence au bénéfice de tous pour surmonter les épreuves, contourner les obstacles et s’attaquer à des tâches dépassant ses seules capacités humaines. Trop de ruse mal maîtrisée entraîne le malheur chez celui qui s’en sert l’incitant à corriger ses déformations.

 

-         L’Aventurier à l’enfant coléreux : il fournit à son énergie une bonne direction pour se canaliser, lui évitant de devenir destructrice. Il faut transformer le mauvais usage des objets en action positive.

 

 

 

 

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LES VERTUS THERAPEUTIQUES DES CONTES DE FEES 3 - LES PERSONNAGES

19 Septembre 2012 , Rédigé par CODEF246 Publié dans #CONTES DE FEES

 

II - LES PERSONNAGES ET LEURS EFFETS CURATIFS

 

 

Le chasseur est un personnage fréquent dans les contes.

 

A l’origine de ces histoires, la chasse était un privilège aristocratique, ce qui donne une bonne raison de voir dans le chasseur un personnage haut placé comme le père de ces princes et princesses.

 

Le Roi et la Reine, comme les chasseurs, sont aussi des projections de l’imagination de l’enfant. Leur rang signifie le pouvoir absolu que les parents détiennent sur lui.

 

Dans l’inconscient, le chasseur représente le symbole de la protection.

 

Dans cette association apparaît la phobie des animaux.

 

Le chasseur des contes de fées n’est pas un personnage qui tue d’innocentes créatures mais qui domine, contrôle, dompte des bêtes féroces.

 

A un niveau plus profond, il représente la soumission des tendances animales, asociales et violentes de l’homme.

 

Il traque et met en échec ce que l’on considère les plus bas instincts de l’homme (symbolisés par le Loup).

 

Le chasseur est un personnage éminemment protecteur qui est capable de nous épargner et qui nous épargne les dangers de nos émotions violentes et de celles des autres.

 

Le Dragon, le Géant, le Monstre, la Sorcière représentent le Père.

 

Il n’y a pas de mauvais tempéraments à  proprement parler mais ceux-ci peuvent dégénérer si l’on ne fait pas attention.

 

"Ainsi l’enfant de type coléreux, contrôlant mal sa force qui explose et détruit, devient vite brutal, impatient, impulsif si l’éducateur n’apporte pas l’élément d’équilibre : le chevalier dont l’énergie construit, secourt, endure. Scènes qui transforment la nature belliqueuse en bienveillance.

 

L’enfant flegmatique, au contraire, mou et indolent, devient paresseux et indifférent lorsque l’environnement agit défavorablement sur lui. Exploits héroïques, force et rapidité le dépassent et lui font abandonner la course aux plus doués. En revanche, le conte long à se dénouer en images tranquilles l’amènera à réagir, à sortir de son flegme et à s’activer. Tout récit où la patience est salutaire (Blanche-Neige, Peau d’Ane,) métamorphose la lenteur de l’enfant en persévérance et aptitude à entreprendre des œuvres de longue haleine (recherches livresques, écriture, documentation).

 

L’enfant mélancolique, quant à lui, se renferme, ramène son énergie à l’intérieur de lui-même par la rumination, la timidité ou l’introspection et risque de devenir aigri, cynique, misanthrope. L’histoire gaie et légère l’attriste davantage, trop étrangère à ses préoccupations. Son affinité avec les malheurs et les larmes éveille son intérêt pour une relation bienveillante à l’égard d’autrui. Ainsi, la mélancolie s’achemine vers la compassion. Les contes où une malheureuse fille doit contourner patiemment des obstacles pour atteindre son but révèlent à l’enfant mélancolique le procédé adéquat."

Initiation et sagesse des contes de fées - Albin Michel

 

 

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LES VERTUS THERAPEUTIQUES DES CONTES DE FEES 2 (suite)

18 Septembre 2012 , Rédigé par CODEF246 Publié dans #CONTES DE FEES

 

 

LE ROYAUME

Le Royaume joue un rôle important dans les contes de fées qui se terminent tous par la fameuse phrase : « Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants ».

 

Il s’agit d’un langage symbolique. Aucun enfant ne pense qu’il gouvernera un royaume. Il s’agit de sa propre vie. La façon dont l’enfant imagine le « royaume » dépend de son âge et de son stade de développement. Il ne prend jamais le mot littéralement.

Chez le jeune enfant, il signifie que personne ne lui imposera sa volonté et que ses désirs seront satisfaits.

 

L’enfant plus âgé y ajoutera l’obligation de s’imposer une discipline, c’est-à-dire de vivre et d’agir sagement.

 

Mais à tout âge, l’enfant comprend que devenir roi ou reine, c’est atteindre la maturité de l’adulte.

 

On obtient de royaume en résolvant une énigme comme Œdipe, Turandot. Résoudre l’énigme, c’est pouvoir se marier et accéder au trône.

 

 

La découverte du secret dans les contes de fées conduit au bonheur du héros. C’est la réunion du Ca, du Moi et du Surmoi.

 

Les pièges et les dangers de la quête sont souvent représentés par une chambre secrète dont l’entrée est interdite. Si le héros ne domine pas sa curiosité et s’introduit dans le lieu défendu, il tombera en syncope et s’exposera à de graves périls.

 

Lever hâtivement le voile qui couvre la face de la princesse, se trouver soudain impliqué dans une expérience spirituelle trop intense, surtout si l’on porte en soi des tendances morbides, peut réellement induire un état comateux semblable à la mort.

 

Le lieu caché renvoie à une spiritualité vivante, non contaminée par des dogmes rigides, des croyances sclérosées ou des rites stériles.

 

Le héros frise la mort pour obtenir la Belle. Rien ne l’arrête. Lorsque enfin, il la délivre, le baiser de récompense le fait s’évanouir. La perte de connaissance survient ici au moment où l’adepte s’unit au divin. Au summum de l’expérience spirituelle, le Moi disparaît au profit de l’Ame (la Princesse).

 

A un autre niveau, l’évanouissement évoque l’assoupissement, l’incapacité de demeurer vigilant en l’absence de toute stimulation.

 

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LES VERTUS THERAPEUTIQUES DES CONTES DE FEES 2 - CARACTERISTIQUES

17 Septembre 2012 , Rédigé par CODEF246 Publié dans #CONTES DE FEES

I - QUELQUES CARACTERISTIQUES DES CONTES DE FEES

d'après Bruno BETTELHEIM 

 

LA MAISON

 

Hansel et Gretel

Le Petit Poucet

Cendrillon

 

La maison de pain d’épices  représente une existence fondée sur les satisfactions les plus primitives.

 

Ce conte a trait aux difficultés et aux angoisses de l’enfant qui est contraint de renoncer à l’attachement qui le rend dépendant vis-à-vis de sa mère et lui permet de se libérer de sa fixation orale.

 

Revenir chez ses parents révèle la peur d’affronter l’inconnu qui s’ouvre devant soi.

 

Ainsi, le retour des enfants à la maison ne résout pas leurs difficultés et on les oblige à repartir plus profondément dans la forêt où ils s’égarent irrévocablement.

 

Une voie nouvelle ne peut s’ouvrir que lorsque les acquis du passé se dérobent.

 

§§§

 

L’âtre, le centre de la maison, est le symbole de la mère.

 

La pureté de la prêtresse qui était responsable du feu sacré et du feu en général qui purifie, suscite des évocations qui se rattachent aux cendres. Les cendres étaient utilisées pour les ablutions et pour la lessive et évoquaient une idée de netteté et de pureté.

 

Il est possible qu’avec l’extermination du paganisme, ce rôle désirable soit devenu vil à l’ère chrétienne.

 

Avec l’avènement du dieu père, les déités maternelles furent dégradées et dévaluées en même temps que l’était la place du foyer.

 

Cendrillon pouvait également être considérée comme la déesse mère déchue qui, à la fin de l’histoire, renaît de ses cendres comme le phoenix mythique.

 

Les cendres évoquent aussi le deuil et Cendrillon porte le deuil de sa mère.

 

L’âtre rappelle aussi le paradis perdu.

 

 

LA FORET

 

 

Quand le héros doit affronter des problèmes intérieurs, on ne nous décrit pas son état d’âme. Le conte nous le montre perdu dans une forêt touffue, impénétrable, ne sachant où aller.

 

Les épreuves dans la forêt cultivent chez le jeune auditeur la foi dans la vie dispensatrice des éléments utiles à son évolution, la confiance qui lui permettra d’être conscient de ses problèmes psychologiques et l’insécurité devant la non-permanence des choses.

 

Le but ultime des contes est la connaissance de soi.

 

 

 

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