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LES VERTUS THERAPEUTIQUES DES CONTES DE FEES 5 - LE MAL - LA MORT - LA RENAISSANCE

28 Septembre 2012 , Rédigé par CODEF246 Publié dans #CONTES DE FEES

  LE MAL DANS LES CONTES DE FEES

 

 

Ce n’est pas quelque chose de mauvais qu’on ne comprend pas mais il contribue aussi à l’édification.

 

Notre liberté est illusoire. Chacun se trouve subordonné à son milieu comme la pensée aux mots. Ce n’est pas la route qui importe mais la manière d’y marcher. La vie impose ce que nous n’acceptons pas volontiers.

 

 Si dans les contes, les aînés sont malheureux au fond de leur égarement, c’est parce qu’ils sont conscients de leur condition, d’un vide qu’aucun objet ne saurait combler. La défaillance est inscrite dans les limites mêmes de l’excitation nerveuse qui, ajoutée à l’épuisement total des jouissances, coincent le pécheur dans une impasse de plus en plus restrictive.

 

 Les possibilités du plaisir diminuent dans la mesure où l’on quitte les niveaux communs de jouissance pour en expérimenter les moyens extrêmes : ceux qui ont le courage d’exploiter au maximum leur recherche de volupté finissent par en épuiser les formes habituelles et voient s’amoindrir l’étendue de leurs stimulations. L’agriculteur qui voit le dépérissement de ses cultures par excès de traitements chimique et se trouvant obligé d’ajouter chaque année davantage d’engrais pour obtenir des cultures décroissantes adoptera finalement la méthode biologique de compostage. Il en est de même de l’hédoniste qui  contraint d’aiguiser de plus en plus les instruments de sa sensualité pour éprouver un bonheur moindre reviendra finalement à une vie plus équilibrée. C’est peut-être la voie du pécheur qui, parce que le plaisir ne lui suffit plus, aboutit au détachement et à la sainteté.

 

Si la chute des flocons de neige tombant par milliers n’a pas de sens, on peut affirmer que la déchéance d’un homme est riche de significations. L’eau a beau descendre, elle n’en sera pas moins aspirée par le ciel.

 

Par la chute, l’impénitent perd au moins l’arsenal de ses idéaux et se précipite dans le réel. Empêtré dans la boue, il apprend la simplicité. C’est une voie initiatique à l’envers agencée par le truchement du mal.

 

Lorsque Adam mange la pomme il est alors livré au monde matériel qui éclipse son innocence première, inconsciente et extra sensorielle, le temps de la retrouver consciemment à travers le devenir, de reconquérir l’unité après l’éparpillement.

 

Toute l’histoire humaine n’est qu’une crise de rage entre ces 2 états. Le héros des contes apprivoise les forces ténébreuses et les utilise pour accomplir sa tâche et parvient plus vite au terme de sa quête que les aînés. Même le mensonge devient ami dans la poursuite de la vérité car tout est grâce.

 

Les contes, outrepassant les lois temporelles et spatiales relativisent le mal, le ramènent à ses confins, le présentent comme un prétexte au triomphe du bien comme l’ombre d’une absence.

 

La nette distinction du bien et du mal, obtenue par la projection mentale, aide l’enfant tout d’abord à se diriger dans un monde duel,à distinguer les choses entre elles, à voir le bien dans sa maman et le mal dans le feu qui brûle, à discerner l’essentiel du secondaire, le vrai du faux. Cela constitue le premier enseignement spirituel de l’enfant et lui permettra plus tard de détecter la fausseté dans le monde et ses causes lui-même. Ainsi, pourra-t-il comprendre le deuxième sens implicite des contes de fées : la relativisation du mal nuancé par sa cohabitation avec le bien.

 

 

 

 

LA MORT – LA RENAISSANCE

 
 

 

Le Petit Chaperon Rouge et sa grand-mère « renaissent ».

 

La renaissance permet d’accéder à un stade supérieur.

 

Ce qui « meurt » chez le petit Chaperon Rouge, c’est la petite fille qui s’est laissé tenter par le Loup et c’est une personne tout à fait différente qui revient à la vie. C’est quelqu’un qui vient de l’extérieur qui les sauve.

 

Les adultes prennent les contes de fées à la lettre alors qu’ils devraient être considérés comme l’expression symbolique des expériences les plus importantes de la vie :

 

-         l’abandon de la maison familiale,

-         la création de sa propre famille.

 

C’est au cours de ces deux périodes de notre vie que nous sommes le plus exposés à la désintégration car il faut renoncer à un ancien genre de vie pour en réaliser un nouveau.

 

 

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