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LES VERTUS THERAPEUTIQUES DES CONTES DE FEES 3 - LES PERSONNAGES

19 Septembre 2012 , Rédigé par CODEF246 Publié dans #CONTES DE FEES

 

II - LES PERSONNAGES ET LEURS EFFETS CURATIFS

 

 

Le chasseur est un personnage fréquent dans les contes.

 

A l’origine de ces histoires, la chasse était un privilège aristocratique, ce qui donne une bonne raison de voir dans le chasseur un personnage haut placé comme le père de ces princes et princesses.

 

Le Roi et la Reine, comme les chasseurs, sont aussi des projections de l’imagination de l’enfant. Leur rang signifie le pouvoir absolu que les parents détiennent sur lui.

 

Dans l’inconscient, le chasseur représente le symbole de la protection.

 

Dans cette association apparaît la phobie des animaux.

 

Le chasseur des contes de fées n’est pas un personnage qui tue d’innocentes créatures mais qui domine, contrôle, dompte des bêtes féroces.

 

A un niveau plus profond, il représente la soumission des tendances animales, asociales et violentes de l’homme.

 

Il traque et met en échec ce que l’on considère les plus bas instincts de l’homme (symbolisés par le Loup).

 

Le chasseur est un personnage éminemment protecteur qui est capable de nous épargner et qui nous épargne les dangers de nos émotions violentes et de celles des autres.

 

Le Dragon, le Géant, le Monstre, la Sorcière représentent le Père.

 

Il n’y a pas de mauvais tempéraments à  proprement parler mais ceux-ci peuvent dégénérer si l’on ne fait pas attention.

 

"Ainsi l’enfant de type coléreux, contrôlant mal sa force qui explose et détruit, devient vite brutal, impatient, impulsif si l’éducateur n’apporte pas l’élément d’équilibre : le chevalier dont l’énergie construit, secourt, endure. Scènes qui transforment la nature belliqueuse en bienveillance.

 

L’enfant flegmatique, au contraire, mou et indolent, devient paresseux et indifférent lorsque l’environnement agit défavorablement sur lui. Exploits héroïques, force et rapidité le dépassent et lui font abandonner la course aux plus doués. En revanche, le conte long à se dénouer en images tranquilles l’amènera à réagir, à sortir de son flegme et à s’activer. Tout récit où la patience est salutaire (Blanche-Neige, Peau d’Ane,) métamorphose la lenteur de l’enfant en persévérance et aptitude à entreprendre des œuvres de longue haleine (recherches livresques, écriture, documentation).

 

L’enfant mélancolique, quant à lui, se renferme, ramène son énergie à l’intérieur de lui-même par la rumination, la timidité ou l’introspection et risque de devenir aigri, cynique, misanthrope. L’histoire gaie et légère l’attriste davantage, trop étrangère à ses préoccupations. Son affinité avec les malheurs et les larmes éveille son intérêt pour une relation bienveillante à l’égard d’autrui. Ainsi, la mélancolie s’achemine vers la compassion. Les contes où une malheureuse fille doit contourner patiemment des obstacles pour atteindre son but révèlent à l’enfant mélancolique le procédé adéquat."

Initiation et sagesse des contes de fées - Albin Michel

 

 

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